Nom: Léthé Sous-type: Dieu Symboles: Léthé parcourt souvent la terre et se mêle parmi les hommes sous forme d'un étourneau noir. L'urne, la coupe de l'oubli, et bien sûr le fleuve Léthé lui sont associés. On raconte également que voir s'envoler du sable ou de la poussière signifie que quelqu'un va bientôt perdre sa mémoire. Attributs: Fils d'Eris, Léthé est dieu de l'oubli. C'est également le dieu que l'on rencontre aux Enfers si l'on souhaite être réincarné. Pouvoirs: Le devoir premier de Léthé est de faire boire aux morts l'eau de son fleuve, faisant basculer leur vie dans l'oubli total, afin d'être réincarné ou simplement libre des fardeaux du passé. Léthé sait également effacer une partie de la mémoire d'un homme, peut-être même à une divinité. Pour cela, il suffit d'un contact direct (tactile) ou indirect (la coupe de l'oubli par exemple). Lieu de résidence : Léthé est un dieu nomade, accordant volontiers audience aux rares morts qui lui font appel. Son fleuve coule dans les Enfers, sous la cave d'Hypnos, près des Champs Elysées. Particularités: -Pourvu du pouvoir d'amnésie au bout de ses doigts, Léthé est doté d'une mémoire impeccable. -En Grec Ancien, Léthé signifie oubli, et le mot pour vérité est Alètheia (également une divinité grecque), littéralement le désoubli ou le non-oubli. -Les mortels le représentent sous les traits d'une femme.

HISTOIRE

Né d'Eris comme une faute s'arrachant par la confession, Léthé fut dès son premier jour le dieu de l'oubli, et dès la première heure comme s'il avait vécu plusieurs siècles, il était posé au cœur du fleuve Léthé, entre les deux rives. Son courant était silencieux et paraissait immobile. De sa main gauche, il tenait une coupe. De la main droite, il invitait à s'approcher l'âme qui l'attendait sur la rive des Champs Elysées. L'homme entrait dans l'eau et s'approchait de Léthé. Avec la lenteur d'une cérémonie funèbre, le dieu plongea sa coupe dans l'eau, et son regard sur l'homme. Un guerrier mort sur le champ de bataille, privé de sa destinée, errant sans but aux Enfers, faisant enfin l'ultime pas en avant. Léthé porta la coupe aux lèvres du hoplite, qui but une humble gorgée. La soif de l'homme honnête. L'homme qui releva la tête de la coupe n'était plus guerrier, il n'était plus grec, il n'était plus homme. Léthé pointa alors son doigt vers les ténèbres où se perdait le courant.

« Il te faut maintenant marcher le fleuve. Trois saisons durant, tes pas ne quitteront pas le Léthé. Quand l'heure sera venue, tu quitteras ces lieux et embrasseras la terre et le ciel des hommes, et de ton corps nouveau tu joindras ta mère mortelle. »

L'homme obéit et disparut entre la noirceur et le courant noir des eaux.

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Des années durant, Léthé obéissait sagement à ce qu'il croyait être son exclusive nature : offrir l'oubli aux âmes désirant une seconde chance, laver conscience et culpabilité des criminels, accorder répit à ceux priant son icône. Laisser dieux et mortels croire à sa vilenie.

Mais à mesure que l'on venait effacer des mémoires au fond de sa coupe, que la marée de l'oubli fauchait récit après récit sans laisser de trace, il commençait à s'interroger sur sa nature. Léthé, dieu et fleuve infernal, incarnation céleste de l'oubli, né d'une mère doloriste dans une fratrie de déchirures et de désolations, n'était pour tous qu'un autre symptôme des maux de la terre. Mais les innombrables vies qu'il avait fait oublier lui présentaient un autre tableau. À ces yeux rencontrés sur les berges de l'oubli, il était non seulement rédemption, non seulement seconde chance, mais il était également la négation de la vérité, le dieu qui anéantissait l'histoire. Blessé par cette réalisation, il s’éclipsa pendant plusieurs lunes pour chercher réponse à sa peine. C'est finalement chez les plus modestes des mortels qu'il trouva sa cure.

Lorsqu'il réapparut parmi les siens, Léthé avait adopté la tablette de cire et le stylet comme outils de souvenance. Il y transcrivait tout ce qu'il effaçait de la mémoire des hommes et confiait secrètement ces histoires reniées à Mnémosyne, Titanide de la mémoire.

PERSONNALITÉ

Comme tous les autres dieux des Enfers et de l'Olympe, il n'a que la nature que son créateur lui a confié et ne saurait s'en défaire. Indolent, mesuré et recueilli, Léthé est de ces rares êtres qui savent dénouer les accrocs sans hausser le ton et dissiper les douleurs sans perdre son sang-froid. L'erreur des mères, après tout, est souvent de donner aux fils les armes pour lutter contre elles. Comme le fleuve maître de son cours, Léthé est maître de ses mots, de ses gestes et de ses pensées. Habile de sa parole sans pour autant le faire remarquer, le dieu de l'oubli est avant tout un auditeur disposé à écouter le récit d'une vie entière avant de prononcer un mot.

Malgré son statut qui le restreint aux berges infernales de son fleuve, l'immense curiosité de Léthé ne s'arrête pas aux morts et à leurs périples achevées. Au contraire, il aime par dessus tout parcourir terre et ciel et découvrir de nouvelles choses, de nouveaux êtres, de nouvelles histoires. Faire parler dieux, hommes et créatures non pas pour semer le chaos, au désarroi de sa mère et de sa fratrie, mais pour étudier ce que le temps efface malgré tout, s'il n'est pas lui-même amené à l'anéantir prématurément.

Si son assiduité n'a pas de limite connue, il n'en va pas de même pour sa patience. De par son arbre généalogique tumultueux, Léthé est voué à être mêlé à d'innombrables conflits de familles et de pouvoirs, qu'il le veuille ou non. Et lorsque l'on creuse, et que l'on continue de creuser, l'on finit par atteindre les frontières de sa sérénité. Dès lors le dieu de l'oubli, qui n'a d'ailleurs jamais été particulièrement railleur, est capable de manifester son état divin en dégainant l'arme qu'aucun être sensé ne souhaite voir pointé vers soi ; l'amnésie. Capable également de proférer les menaces les plus simples et le plus effarantes, Léthé n'est pas de ces divinités à qui l'on déclare la guerre, s'il y en a.

PHYSIQUE

Comme de nombreux dieux, Léthé est capable de modifier son apparence selon sa volonté, mais tout comme eux également, il se contente généralement d'une forme unique, en dehors de l'étourneau noir, forme sous laquelle il se dissimule quand il est parmi les mortels.
Sous sa forme humaine, on peut facilement comprendre pourquoi les mortels le représentent comme une femme. Frêle et sans cette musculature que l'on attribue aux dieux et aux héros, Léthé n'a en effet ni l'attirail, ni l'allure, ni les traits ni la toison du masculin. Constamment paré d'une ample tunique d'un noir pur, sa peau et sa langue sont grisâtres, ses yeux noirs comme le jais, et en dépit d'une nature honnête et courtoise, sa présence inspire habituellement la crainte et la pesanteur chez ceux qui le rencontrent. Ses cheveux enfin, sont longs et sauvages, et semblent constamment flotter comme dans l'eau.
Dieu nomade, Léthé a toujours les pieds nus et cornés, et s'arme souvent d'une haute canne de marche, utile pour gravir les monts et traverser les rivières.

Petit nom: Léthé c'est déjà bien de le retenir, sinon Alexandre
Pourquoi avez vous choisi ce personnage ? J'ai beaucoup fouillé, en me cherchant un personnage qui aurait à voir avec la mort. Dans le sens «passer d'un royaume à l'autre» plutôt que «tuer bêtement», qui pourrait autant parler aux dieux qu'aux hommes ou aux morts. J'ai pensé à Charon, et puis j'ai trouvé Léthé, magnifique représentation, et un fort potentiel de rp intéressant avec la personnalité que je lui ai donné =)
Comment avez vous découvert le forum ? Par votre pub sur 1001 vies! Je n'y suis pas inscrit mais je sautais de forum de pub en forum de pub, et de publicité en publicité =)
Avez-vous lu le règlement ? Une chaussette, c'est déjà pas mal, mais avec deux, on se sent mieux.
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