Quand Ciel et Danse se rencontrent

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Ouranos et Terpsichore

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Le bassin Olympien était mon endroit favori, dans le domaine des Dieux. Je pouvais y passer des heures, accoudée à un banc de pierre, contemplant les sources d'eaux tumultueuses... rien de tel pour l'inspiration !
Les poissons multicolores allaient et venaient dans un clapotis régulier, presque rassurant. Le chant de quelques oiseaux paradisiaques confiait finalement à ce paysage aquatique une touche d'irréel, subtile.

Je marchais pieds nus sur la longue allée de galets ronds, mes sens aux aguets. Le bruissement des feuilles, l'odeur des plantes aquatiques - nombreuses -, la vue des magnifiques fontaines d'or et de marbre jonchant l'allée m'étaient autant familier que dépaysant.

Dans un état que je pourrais qualifier de second, j'arrivai sur une petite place, pavée de pierres lisses. Me plaçant au centre, je continuai d'observer mes sens, un à un. Je devenais en parfaite harmonie avec la nature. Les mouvements vinrent d'eux-même. Je n'avais pas le temps de réfléchir. Pas besoin. La musique de la nature suffisait à mon Art, et je la célébrais autant que celle de mes soeurs - à qui la Lyre suffisait.  

Soudain, je ressentis un léger malaise. Je détestais me sentir observée. Une brèche. Mon lien avec la nature s'était brisé. Je n'étais plus seule occupante de l'endroit paradisiaque...

Je voulu me retourner pour connaître le visage de l'inconnu, mais, les sensations de la danse m'ayant trop étourdies pour un réveille aussi brutal, le sol se déroba sous mes pas. Je sombrai dans le néant.

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Je rêvais d'un trou noir, dans lequel je tombais à une vitesse folle. Le vent sifflait à mes oreilles, m'empêchant d'entendre le moindre son. Je tombais, n'osant regarder en bas. Mon corps me paraissait être de tissus, au beau milieu de nul part. *Peut-être suis-je morte?*

Tout à coup, comme si une coupole de verre se refermait sur moi, je n'entendis plus rien. Le néant.
Puis une voix, lointaine, se rapprochant. Elle me parlait, doucement. Cette voix... je la connaissais.

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Je me réveillai, au milieu des bassins et des arômes de la nature. Mes sens reprenaient petit à petit leurs fonctions. Un visage encore flou était penché au dessus de ma tête... Encore étourdie, je ne réussi qu'à articuler la première question qui me vint à l'esprit ;

- Je... euh ... qui êtes-vous ?




 

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