Antigone Localisation : Six pieds sous terre Occupation : Faire la gueule, compter ses doigts, gratter la terre, recommencer Humeur : D: Date d'inscription : 26/12/2013 Messages : 416 Crédits graphiques : Avatar : Her Shoulders, painting by John Larriva Double compte : Persy Feuille de personnageAttaque: 0Défense: 0 | Sujet: Antigone, l'update Mer 21 Déc 2016 - 2:43 | |
| ANTIGONE« Moi je veux tout, tout de suite, et que ce soit aussi beau que quand j'étais petite –ou mourir. » I- Carte d'identité |
Type: Humain :D Nom: Antigone Surnom: Anti Cité d'origine: Thèbes Métier: Princesse ? Talents: Casser les pieds ? Dieux vénérés en particulier: Hadouuuu Particularités: Personnage non contractuel. |
II- Vous, votre vie, votre oeuvre.
HISTOIRE C’est une histoire qui commence avec un nom de famille, Λάβδακαι, les Labdacides, tout au fond des temps, à l’origine des voix qui s’entremêlent pour former la tradition; quand l’humanité est jeune et vacillante sur ses genoux fragiles. Elle commence au sombre d’un utérus fertile fécondé par l’être qui en fut né. Mais tout le monde connaît Œdipe et ses démons.
Etéocle et Ismène, les brillants, les beaux et les aimés. Ils dansent et rient et boivent en polysyndète. Antigone et Polynice, les obscurs, renfermés, jolis seulement au fond de leurs yeux où une spirale les appelle pourtant vers les étoiles. Une jolie fratrie, une poignée d’humains à peine un peu plus proches de la cosmogonie que vous.
Antigone et Ismène grandissent côte à côte mais la plus jeune ne comprend pas les fascinantes boucles de sa sœur. Elle se lève parfois la nuit pour la contempler être si belle dans le lit à côté du sien, regrettant simplement que ses paupières fermées profondément l’empêchent de contempler aussi son regard vert. Elle se contente alors des œillades volées en journées aux jeunes thébains qui parfois viennent faire la cour.
Antigone et Ismène grandissent, s’aiment et se jalousent, et se tirent les cheveux. Elles arrachent les têtes de leurs poupées puis enterrent ces têtes un peu plus loin dans un coin du jardin, en se jurant que personne ne saura jamais qu’elles sont là, leurs yeux barbouillés du fard rouge volé à Jocaste enfouis pour toujours côte à côte dans le sol de la cité. Elles jettent les corps hors de l’enceinte des jardins royaux. Un passant les trouvera peut-être.
Etéocle et Polynice sont des enfants seuls. Ils ne jouent pas avec leurs sœurs, ce ne sont après tout que des filles. Leurs parents les regardent parfois, et ces regards sont des instants de rémission dont les deux garçonnets sont avides comme une gerbe de feuilles est avide de soleil. Ils poussent, jaunes et longtemps, jusqu’à ce que cette caresse solaire leur permette de verdir un peu.
La première fois que Polynice frappe quelqu’un, c’est un enfant de cuisine. Puis il le regarde s’enfuir, effaré. Il recommence avec chaque fois plus d’émerveillement, et enseigne ce jeu grisant à son frère ; ils y prennent tant goût qu’ils finissent par y jouer entre eux, et se battent dans la poussière sous la chaleur accablante de Thèbes, avec le silence en toile de fond, et, plus brûlante encore, l’absence du regard de Jocaste et Œdipe.
Parfois, Antigone les regarde, cachée derrière un morceau de mur. Elle nettoie leurs visages avec des morceaux de sa robe pour qu’ils ne se fassent pas gronder. Elle tient la main de Polynice qui jamais ne baisse les yeux sur elle. C’est parce qu’elle est une fille, se dit-elle. C’est normal. C’est parce qu’elle est une fille.
Un jour, la peste s’abat sur la cité. Toutes les chairs malades cuisent ensemble sous le soleil thébain qui ne semble pas comprendre. Les pierres blanches reluisent toujours autant, Antigone a presque mal aux yeux quand elle les regarde depuis le palais qui surplombe le reste des habitations. Elle ne comprend pas pourquoi son père se crève les yeux et sa mère se pend. Ismène la pousse dans le dos et elle se retrouve sur les routes, à treize ans, à marcher aux côtés d’un homme qui n’a plus que deux plaies purulentes là où elle aimait tant regarder les regards. Il faut trouver à manger pour cet homme plus que pour elle, puisqu’on lui a dit que le devoir, le devoir, le devoir. La famille et le sang.
Serine serine dans la tête d’Antigone la maladie du devoir.
Un jour Antigone se dit qu’on ne devrait pas substantiver les verbes qui sont un commencement et non une fin. Ce jour-là, son père meurt, et son frère aussi, mais elle n’enterre qu’un seul être – le second sera pour plus tard. Ensuite, il fallut rentrer et tâcher de ne pas se perdre dans les boucles d’Ismène, en spirale infinie qui tournoie encore un peu plus loin.
Antigone un à un mâche les viandes et les mets qu’on lui place avec une cuillère d’argent entre les dents ; elle les mâche consciencieusement, c’est ce qu’il faut, puis elle les crache derrière son épaule en direction des routes et des distances derrière elle, et de la chair qui pourrit sous terre. Elle a avalé trop d’espace déjà, elle n’a plus faim. Il ne lui reste que peu de choses à désirer.
Alors elle s’entraîne avec le soleil et les hommes, et ils se confondent tous un peu sous sa peau.
*** [Je vous suggère d'aller jeter un oeil par là.]
PERSONNALITÉ Fascination esthético-cosmétique pour le sublime compliqué ; affecté ? Frise le baroque ; détends-toi Anti. Facile à dire, il fait froid.
Elle aurait pris des petites pilules blanches si elle avait vécu au XXIe siècle. Elle a dû se contenter d’avaler des murs et des contradictions. N’appelons pas Antigone pénible : elle en serait trop contente. Et ne la contentez pas ; elle en serait trop pénible.
Il faut parfois accepter qu’elle parle peu, mange peu, regarde beaucoup. Ses yeux boivent l’éther ; les tiens pourraient difficilement regarder ailleurs. Tu les verras secs toujours, sauf si tu t’appelles Hadès. Tu ne la verras pas vomir les aiguilles du noir cotonneux de son crâne. (Oui oui, dépressive, et même pas emo, désolée –mais pas loin). Peut-être qu’elle est d’utilité publique. Peut-être qu’elle n’a enterré Polynice que pour le plaisir de voir Créon fulminer, elle se sent vivante quand elle les voit fulminer, pour une fois que ce n’est pas elle qui convulse.
Il faut surtout qu’elle se taise, que le silence lui enserre les boyaux de l’intérieur et la musèle avec une douce violence violence violence consentie, choyée. C’est toi, c’est toi, c’est toi qui l’a voulu. Chantonne un peu sa culpabilité les jours de pluie.
Mais, garde aussi à l’esprit qu’elle est insignifiante dans ta vie.
PHYSIQUE Petits pas chétifs et moribonds, chair un peu creuse et sèche par endroits, cheveux hésitants et yeux fatigués. Un corps en morceaux qui peine à se retrouver.
Elle est un petit morceau de carton mouvant, qui danse. Qui reprend son souffle quand il avance le soir sur les chemins hors d’haleine. Elle murmure de ses grands yeux des mots déplacés aux garçons et aux filles autour de qui elle tisse ses toiles ; elle rit de leurs sentiments roses qu’elle ne connaît pas. Elle est déconstruite culturellement, fil à fil, par son histoire.
« Comme les normes légales, les normes sociales sont, à première vue, relatives à ce qui est obligatoire, permis ou interdit. Mais il est inutile de chercher l’autorité qui aurait le pouvoir de produire ces normes de façon légitime, car il n’y en a pas. Il est inutile aussi de chercher les codes où ces normes seraient officiellement déposées et explicitement énoncées. Ils n’existent pas. » Ruwen Ogien Ses vêtements sont aléatoires, parfois trop petits, souvents trop grands ; elle aime l’esthétique du décalé. La plupart du temps, ils n’ont aucune importance –un peu rapiécés.
Elle admire le rose aux yeux des autres filles mais ne leur offre que les gerçures de ses lèvres et la mutinerie de ses cheveux. Parfois son hâle se lézarde et elle passe le bout du doigt sur les frontières de son corps ; puis elle explose.
Elle est au cœur des fruits secs de l’hiver.
III- Hep, vous là bas, avec le clavier ! Papiers.
Petit nom: Grand maître vénéré Pourquoi avez vous choisi ce personnage ? Pour pouvoir sortir les violons en RP : D Comment avez vous découvert le forum ? Une nuit de pleine lune, alors que je sacrifiais des trucs à Satan, Hadès a débarqué pas content qu'on se trompe encore de destinataire. Avez-vous lu le règlement ? Un commentaire sur le forum ? Bonjour, enchantée, oh quel plaisir de vous rencontrer, jolie déco.
Fiche codée par Umi sur Epicode.
Dernière édition par Antigone le Ven 6 Jan 2017 - 20:30, édité 1 fois |
|
Hécate Humeur : Vous n'avez rien de mieux à faire que de poser des questions stupides Date d'inscription : 30/05/2013 Messages : 429 Crédits graphiques : Marie Magny (Dark Sorceress) Feuille de personnageAttaque: 0Défense: 0 | Sujet: Re: Antigone, l'update Mer 21 Déc 2016 - 9:30 | |
| Ok. Je suis morte. De rire Satan peut aller se rhabiller , Hades lui pique ses fanatiques. |
|
Hadès Localisation : Eh oui, j'ai un trône en os. Qui dit mieux ? Occupation : Je regarde vos petites mines déconfites et j'écoute vos doléances avec un air ennuyé Date d'inscription : 21/05/2013 Messages : 1515 Double compte : Macaria Feuille de personnageAttaque: 0Défense: 0 | |
Antigone Localisation : Six pieds sous terre Occupation : Faire la gueule, compter ses doigts, gratter la terre, recommencer Humeur : D: Date d'inscription : 26/12/2013 Messages : 416 Crédits graphiques : Avatar : Her Shoulders, painting by John Larriva Double compte : Persy Feuille de personnageAttaque: 0Défense: 0 | Sujet: Re: Antigone, l'update Ven 6 Jan 2017 - 20:39 | |
| Mais je sais, mais c'était paske c'était pas finiiii DD:
Hécate, ne fais pas l'innocente, je suis sûre que tu prêtes tes fringues à Satan. |
|
Contenu sponsorisé | Sujet: Re: Antigone, l'update | |
| |
|