♦ Un peu d'inspiration? ♦ Eurydice & Erato On m’avait dit que Chypre était l’endroit rêver pour se reposer ou bien bavarder incognito. Seulement, je n’avais pas prévu, deux jours plus tôt, suite à une envie soudaine de vouloir sauver le monde, d’un petit homme, je serais encore prise dans la forêt tout près de la ville de Paphos. Cet enfant qui a passer deux mois sous le joug d’un vieux paysan, était enfin libre. Libre de cet homme qui avait comme passe temps de terrorisé les mères de famille, de tirer les ficelles afin de toujours obtenir ce qu’il voulait. Quand on y pense, c’est grâce à ce genre de tâche dans la société que les femmes n’ont plus confiance en les hommes. Mais il y a toujours exception à la règle, il suffit juste de ne pas perdre espoir. Toujours est-il que je me promenais dans la forêt, bavardant avec les divers animaux que je croisais, en souriant gaiement. Mais qu’est ce qui me mettait de si bonne humeur aujourd’hui ? Est-ce le soleil aussi radieux, le chant des oiseaux ou bien, l’eau qui coulait au loin ? L’eau…j’aimais l’eau mais à une petite distance de mes pieds. Je détesterais prendre racine dans une forêt qui n’est pas la mienne. Immobile, je respirais à fond les milles et unes effluves que les légères brises m’amenaient tandis que des feuilles venaient presque tourbillonner autour de moi. Était-ce une invitation de Gaïa de suivre mon instinct ? Quelle magie opérait dans cette forêt ? Allais-je avoir une raconte surprise d’un Dieu ? Tant de questions, aucunes réponses ne venaient à mes oreilles. La forêt demeurait silencieuse à mes questions muettes. Souriant sans aucune retenue, je me dirigeais vers le cours d’eau. Je n’étais pas prête de quitté cette forêt. Pour une raison que j’ignorais, je m’y trouvais encore. Peut-être avais-je besoin de me relaxer dans cet endroit nouveau. Je devais avouer que ma forêt me manquait. J’avais espérer rencontrer les gardiens, des nymphes, à la limite, des Néréides mais rien, absolument rien. *Avait-il toute décidé de prendre des vacances en même temps cette année ? Pour aller où, dans le Sud ?* À cette pensée, je m’esclaffai, comme si on pouvait véritablement prendre des vacances. *Oh, un instant, je suis en vacance... Dans une autre forêt que la mienne, mais ce n’est qu’un petit détail insignifiant* pensai-je, toujours en riant. Au tournant d’une colline, la rivière était là, invitante et divinement ensorcelante. C’est comme si mon estomac venait de se réveiller pour me dire que j’avais faim…et SOIF ! Sans plus attendre, je pressai le pas pour ensuite m’accroupir afin de boire de l’eau dans le creux de ma main. Sentant ma soif s’étancher, un air musical s’imposa dans ma tête et les paroles coulèrent à flot. J’étais tellement joyeuse que je ne les gardai pas pour moi. Assise sur mes pieds, à genoux au sol, je chantonnai haut et fort : « Aujourd'hui, j'ai rencontré L'homme de ma vie Who ooooo Aujourd'hui au grand soleil en plein midi ! » Puis, une voix féminine attira mon attention. Je me retourna aussi vite que ma position me le permettait, me rendant vite compte que je n’arriverais pas à me placer convenablement, je lui souris et pouffa de rire durant quelques secondes, riant évidemment de ma maladresse. Décidant ensuite de m’asseoir directement sur mon postérieur et de placé mes jambes devant moi, je regardais l’inconnu et lui dit : - Tu m’as faite une de ses peurs, je ne t’ai même pas entendu arrivé. Je m’appel Eurydice, enchanté de te connaître ! Dis-je en lui tendant la main tout en profitant de son appuie afin de me relever d’un bond. Soudain, un deuxième air musical complètement différent me vint à l’esprit. - Je… je ne sais pas ce qui me prend mais, je dois chanter… Attend moi une seconde… Et je m’élançai en tourbillonnant d’une danse envoûtante en chantant : « De chanter à tue-tête C'que j'avais dans l'ventre Chanter comme une bête Pour me garder vivante Chanter à tue-tête C'que j'avais dans l'ventre Chanter comme une bête Pour me garder vivante ! » Spoiler:

♦ Un peu d'inspiration? ♦ Eurydice & Erato Le tourbillon de mélodie s’affluait dans mes pensées, me rendant presque ivre de joie. *Oh que c’est fabuleux *pensai-je tandis que je me déhanchais au rythme des sons harmonieux. Aucun instrument en main, j’en profitai pour faire des bruits avec ma bouche ou bien de fredonner un air envoûtant. Cette mélodie du bonheur était présente dans ma tête grâce à cette muse qui disait s’appeler Erato. J’avais entendu parler d’elle entre les branches de cette forêt mais c’était la première fois aujourd’hui que je la croisais. -Dit-moi, il n’y a pas un moyen de régler cela à un débit d’inspiration plus convenable car en ce moment, je risque de chanter toute la journée sans m’arrêter ! Terminai-je mon solo en atterrissant au sol devant elle. Essoufflé et étourdit, je m’installai sur le dos au sol. Regardant la cime des arbres et le ciel, je prenais une grande inspiration, laissant l’air rentrer dans mes poumons, espérant ainsi calmer tout mon être afin qu’il redevienne aussi paisible que la brise qui secouait le feuillage des arbres autour de nous. Au bout de quelques minutes, j’ouvris mes yeux et croisa le regard interrogateur de la muse et lui dit : -Vient ! Installe-toi près de moi ! J’attendis qu’elle s’installe et je pris parole à nouveau : -Tu vois ces nuages ? Dis-je en pointant les nuages dans le ciel. Ils se déplacent sans aucun port d’attache. Voyageant entre les divers royaumes, forêts et mers. Libre comme l’air… pour aller s’échouer où exactement ? Disparaissent-ils à jamais ou bien ils renaissent grâce à la température ? J’aimerais être comme eux. Voyager… explorer… braver des raz-de-marée…D’accord, peut-être pas les raz-de-marée mais partir à l’aventure! Dit-moi comment c’est en Olympe ? Tu habites l’Olympe n’est-ce pas ? Je tournai la tête pour regarder le profil de la muse, prête à boire ses paroles. J’étais curieuse et je voulais la connaître d’avantage.