Nom: Orphée Surnom: / Race: Demi dieu ? Humain ? (Fils de Calliope) Âge: Plus de vingt, moins de trente Cité ou région d'origine: Thrace Métier: Poète, chanteur Talents (éventuellement magiques): Sa voix. Lorsqu'il chante, Orphée y infuse ses émotions, les transmettant à ceux qui l'écoutent. Il peut ainsi charmer les plus farouches et belliqueux, mais aussi désespérer les plus heureux et innocents, selon la nature de son chant. Dieux vénérés en particulier: Apollon, les Muses

HISTOIRE

Certains aiment dire qu'Apollon est mon père.

J'en doute.

Il n'est en moi aucune force semblable à celle du dieu, ni soleil, ni lumière, même s'il est vrai qu'il m'a comblé de nombreux dons. Peut-être suis-je ignorant et naïf sur le sujet, et que son intérêt dépasse la curiosité qu'il éprouvait pour ma voix, je ne suis pas assez audacieux pour chercher les raisons de la bienveillance des dieux. Il est vrai qu'il m'offrit ma lyre, autrefois. Il est vrai qu'il m'appris à en jouer, et qu'à chacun de mes pas en ce monde, j'avais l'impression que ses encouragements glissaient doucement sur mon esprit. Aujourd'hui cependant, ce n'est plus la musique qu'il m'inspire, mais les mystères et les secrets que lui seul détient.

Mon père, le mortel que je connais comme tel, était le roi de Thrace, Oeagre. Bien que mes souvenirs de lui soient déjà flous, je crois qu'il écoutait lui aussi les énigmes de ce monde, mais j'étais alors trop jeune pour le réaliser. L’identité de ma mère n’est un secret pour personne, ma voix et mes chansons y ont veillé.

Je n’ai jamais eu la stature impressionnante des grands guerriers, et bien qu’ils m’aient inspiré mille mots, j’ai parfois l’impression d’appartenir à un autre monde. Mes armes furent toujours ma voix et mon esprit, je crois qu’ils m’attirent la sympathie de bien des êtres, car je n’ai que peu d’ennemis. Je n’ai jamais charmé les animaux les plus sauvages, les pierres ou les arbres, contrairement à ce que l’on raconte, mais il existe toujours une oreille plus attentive, une nymphe, un faune ou quelque dieu capable de les contrôler à ma place. Voilà la grande supercherie, celle à laquelle je dois une partie de ma gloire de poète, je vous en prie, ne m’amenez pas d’autres chiens enragés à calmer, d’autres bêtes rendues folles, je ne pourrais rien, je ne suis qu’un chanteur, et non pas le magicien qu’on aimerait voir parfois, même s’il est vrai qu’Hécate a toute mon admiration.

Je dois vous sembler bien sombre, mais il n’en fut pas toujours ainsi. Je n’aime pas en parler, les mots ne suffisent pas à traduire ma peine, je n’aime pas le chanter, mes mélodies rendent fous de douleur ceux qui m’entendent, mais vous connaissez l’histoire, je la vois sur vos lèvres lorsque j’arrive dans votre village, je l’entends dans les murmures qui m’entourent. Gardez votre pitié, je ne la mérite pas, Eurydice n’est plus là, et je suis le seul à blâmer.

Trop vivante pour la vie elle-même, trop belle pour n’être le désir d’un seul homme, trop innocente dans sa fuite. Sa mort n’est peut-être pas de mon fait, mais je l’ai bien tué une seconde fois, d’un regard, un regard seulement. Hadès ne m’entendra pas à nouveau, il a été assez clément. Et si je dégage souvent mon chemin jusqu’aux Enfers, je ne tente plus de supplier le maître des lieux. Eurydice est perdue. J’ai parfois le rêve fou d’apercevoir sa silhouette diaphane, et j’ère là où je n’appartiens pas. D’autres jours, je songe au Léthé, et à l’oubli salvateur qu’il m’apporterait, mais jamais je n’ose, de crainte d’assassiner une troisième fois mon épouse partie trop vite.

PERSONNALITÉ

Orphée est le produit de ses humeurs et de ses émotions. Celles-ci sont si vives qu'elles s'échappent dans ses chansons, saississant tous ceux qui les perçoivent. Il ressent tout trop fort, trop durement. Autrefois, son rire était tonitruant, ses éclats joyeux raisonnaient à des lieux à la ronde, désormais, il ne rit plus, et sourit tout juste. Sa peine est encore trop récente pour qu'il soit parvenu à l'apprivoiser. Depuis la mort d'Eurydice, on croirait qu'on lui a ôté la moitié de sa substance, ne lui laissant que la tristesse, le désespoir et la colère. Mais la plupart du temps, le poète se sent tout simplement vide. Alors il ne chante plus, il ne parle plus, il s'allonge quelque part et attend un jour meilleur.

Orphée est un esprit curieux et mystique, attiré par les secrets des choses et du monde. Il les découvrait avec passion, désormais il les cherche frénétiquement, car c'est là la seule quête qui parvient à occuper ses pensées. Au premier abord, il peut se montre sceptique, sarcastique ou indifférent, mais ce n'est qu'une façade, même sa douleur n'est pas parvenue à totalement engloutir ses questions, son intérêt, et parfois l'étincelle d'espoir que tout cela contient. Car comment pleurer quand la mort et la vie ont un tout autre sens que celui qu'on leur prête ? Peut-être qu'au fond, Orphée n'est pas si spirituel, mais il désire si ardemment y croire qu'il le devient sans y songer.

Malgré le tourbillon incessant de ses pensées et de ses sentiments, il est plutôt calme de l'extérieur. Il a appris à dissimuler la tempête de ses songes et à écouter celle des autres. S'il ne peut maîtriser sa propre vie comme il l'entend, il apprécie toujours de prêter une oreille attentive, d'entendre de nouvelles histoires. De rêver au fond.

PHYSIQUE

Les yeux d'Orphée sont aussi noirs que sa chevelure. C'est probablement pour cela qu'il refuse de songer à toute parenté avec le dieu solaire. Il y a quelque chose de trop sombre derrière ses prunelles brillantes, un éclat presque fiévreux qui ne s'éteint jamais. Il sait qu'il doit vivre avec cette lueur de curiosité collée derrière le regard pour toujours, il sait qu'elle causera toujours sa perte.

Le poète vient de Thrace et son physique le trahit largement sur ce point. Les cheveux ondulés et le teint mat comme les guerriers de la région, il n'en a pourtant pas l'épaisse musculature. Presque trop efflanqué pour les normes de beauté masculine, ses récentes mésaventures n'ont pas participé à son épanouissement physique. Il a perpétuellement l'air épuisé, de larges cernes sous ses yeux en témoignent. Il ne s'en émeut pas. Tout le monde sait que le charme d'Orphée réside avant tout dans sa voix. Certes, il n'est pas laid, mais on ne se retournerait pas sur son passage sans cela. Les joues un peu trop creuses, le nez un peu trop long, la bouche un peu trop large.

Qu'importe, quand Orphée chante, le monde devient aveugle.

Pseudo / surnom: Ambre
Pourquoi avez vous choisi ce personnage ? Toutes les grandes actions et toutes les grandes pensées ont un commencement dérisoire, mais cela fait si longtemps que je joue et utilise Orphée comme pseudo que je crois l'avoir adopté.
Comment avez vous découvert le forum ? Je ne sais plus honnêtement
Avez-vous lu le règlement ? Cette question est un appel à la provocation outrageant, mais je vais rester raisonnable et répondre que oui.
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