Cela faisait un petit moment qu'Agenor ne se sentait pas bien. L'air de la forêt lui plaisait bien entendu, mais il y avait autre chose. Comme une envie irrémédiable d'obtenir une chose qui lui était inconnue et qui l'ignorait totalement. Il arrivait à le calmer en prenant soin des animaux qu'il y avait dans la forêt, mais ce n'était que temporaire. Son cœur le relançait et lui faisait mal pendant un temps avant de se calmer et s'estomper. Peut-être avait-il simplement besoin de temps pour que son problème passe.

Hélas, le temps ne faisait rien, car ce dont il avait besoin était une chose qu'il n'avait jamais apprise. Un lien relationnel profond avec le sexe opposé. Une chose importante, mais dont il ignorait l'existence. Et cela était s'en doute dû au fait qu'il détestait les humains. Son aversion pour eux était telle qu'il avait beaucoup de mal à supporter l'air ambiant qu'ils émanaient. Il avait déjà tenté de combattre cette aversion, mais sans succès. Les animaux sentaient qu'Agenor n'était pas bien. Rien que le fait qu'il puisse penser à autre chose que ce qu'il faisait d'ordinaire n'avait rien de normal. Et pour l'aider, ils avaient choisi de ne plus le voir pendant un temps.

Agénor, lui, cherchait les animaux qui s'étaient cachés de lui en sentant sa poitrine lui faire mal de plus en plus. Il ne priait pas beaucoup de dieux ou déesses. Un ou deux tout au plus. Et bien que sa mère lui eût parlé de quelques divinités e pus, il n'avait pas jugé bon de les prier ou offrir des cadeaux si c'est pour être une personne infidèle par la suite. Il continua donc son chemin sans regarder vraiment où il allait. La seule chose qu'il cherchait étant les animaux.

Sans le savoir, il quitta la forêt un moment avant de se retrouver sur les falaises. Ce n'était que lorsqu'il était revenu à lui qu'il s'aperçut qu'il se trouvait en haut d'une falaise avec en face de lui un précipice. Était-ce le destin ? Un test ? Rien qui ne pouvait le lui dire. La mort n'était pas une option pour lui, mais sa vie avait atteint un point de non-retour et il lui fallait des réponses. Il pria donc Artémis, Erèbe et Aphrodite de lui venir en aide pour savoir ce qu'il devait faire afin de combler ce trou dans son coeur lui donnant des pincements.

Aphrodite attendait son amant. Celui-ci avait le don d'être en retard... Ils ont l'éternité bien sur, mais ce n'est pas une raison pour la faire attendre ! Après un dernier tour devant le miroir, un petit soupir, elle s'assit sur son fauteuil matelassé avant de se lever et de traverser la grande salle et de sortir par les portes d'or.
Elle était fatiguée de sans cesse attendre... Il voulait se faire désirer ? Elle lui jura vengeance intérieurement. Alors qu'elle s'apprêtait à aller lui dire sa façon de penser, une "vision" l'arrêta: un jeune homme était agenouillé sur une colline et semblait perdu.
Elle s'approcha doucement, se matérialisant derrière lui.
Il se retourna, surpris.
Elle s'approcha de lui et pris son visage d'une main pour l'observer. Elle ne comprenait pas pourquoi il l'avait prié.
Aphrodite partit dans un grand éclat de rire, sous les yeux éberlués de son interlocuteur.
La déesse, vexée, haussa le ton:
Aphrodite plongea son regard dans le sien, les yeux brûlants de colère.

Elle le bouscula légèrement pour l'inciter à se lever. Elle se tourna vers la mer et regarda le ciel.

Agenor avait prié et fermait ses yeux. Il espérait une réponse de la déesse en qui il vouait presque un culte. La raison étant qu'il lui devait tout. Jamais il ne se détournera d'elle et jamais il ne lui fera défaut. Néanmoins, se vouer davantage aux dieux et déesses pour en savoir un peu plus sur lui et les remercier de tout ce qu'ils font, Agenor en était capable. Bien plus que d'aimer des être humains en tout cas. Cependant, il ne s'attendait pas à voir arriver la déesse Aphrodite, réputée pour prodiguer de l'amour à tous ceux qui le mérite. Agenor la priait, car, il est vrai qu'elle lui avait beaucoup donné. Être aimé par des animaux, comme étant quelqu'un de leur famille n'était pas quelque chose de facile à rembourser.

Tellement Agénor était surpris qu'il ne put le cacher dans son regard. Et ce, malgré qu'il avait toujours un bandage sur lui pour cacher son visage afin qu'il ne puisse pas le voir et en être effrayé. Nul ne sait pourquoi il l'est. Et même lui, n'en savait rien du tout. Cela ne l'embêtait pas le moins du monde. D'ailleurs, il était un peu trop stupéfait de voir la déesse en face de lui qu'il ne s'inclinait pas de suite. Mais lorsqu'il se reprenait, il s'inclinait en se cognant presque la tête contre le sol en s'accroupissant. Il ne s'était pas encore présenté à elle pour une seule raison. Agenor ne savait pas s'il avait le droit de lui parler ou non. La prier et lui offrir des offrandes oui, mais lui parler en face... Cela était un mystère pour lui. Si bien que lorsqu'elle lui saisit le visage après qu'elle lui est parlée avec un ton assez haut placé. Si bien que cela lui laissât entendre qu'elle ne pouvait lu parler.

Ce n'est que lorsqu'elle lui demanda son nom qu'il osa lui parler en la regardant au niveau de son cou afin de ne pas l'indisposer. " Je me nomme Agenor. Je m'excuse de ne pas m'être présenté avant à vous." Bien qu'elle lui ait demandé par la suite ce qu'elle pouvait faire à son égard, Agenor hésitait avant de lui en parlé. " J'ai prié plusieurs personnes afin de savoir ce qui pourrait combler le trou que j'ai dans mon cœur.." Elle semblait être alors en colère et Agenor ne souhaitait pas l'indisposer plus que nécessaire. Si bien qu'il se tût, ne pouvant rien faire hormis prier Artémis de l'aider à surmonter cette épreuve où il semblait être une proie. La déesse Aphrodite lui disait alors de regarder quelque part et de lui dire ce qu'il voyait. Il le faisait alors en regardant autour de lui "Je ne vois que le ciel et la mer ainsi que vous déesse..."

Aphrodite sourit et continua, en regardant toujours le ciel.
Lorsque le jeune Agénor lui fis un signe de la tête pour lui signifier que non, il ne voyait pas tout ça, la déesse soupira.

Il l'interrogea du regard, osant enfin la regarder. Elle prit son visage en coupe et le regarda dans les yeux avant d'affirmer:
Elle leva les mains, d'un air de protectrice.
Il semblait ne pas comprendre. Elle posa ses mains sur ses hanches avant de poursuivre:
L'homme acquiesça. La déesse sourit et lui tourna le dos et réfléchis. Par quoi allait-elle commencer ?
Puis elle eu une idée. Si il veut acquérir une sensibilité humaine, il faut qu'il se comporte comme un humain. Et où trouve-t-on beaucoup d'humain ? Dans la ville. Mais on ne peut pas l'emmener directement en ville, le choc serait trop violent pour lui. Et si quelques personnes de la ville venaient à lui ?

La déesse partit alors à la ville, après avoir demandé à Agénor de rester là pour l'attendre.
Dans la ville, elle trouva un groupe d'amis qui pourraient être parfaits pour son nouveau fidèle. Elle leur inspira alors de passer la nuit pres de la falaise pour festoyer.
Ils se dirigèrent alors vers l'endroit prévu pendant qu'Aphrodite retrouvait Agénor afin de lui faire part de son plan.