Quitter Ithaque me faisait du bien, prendre la mer pour rejoindre la grande Grèce comme disent les Athéniens, quel prétention... On se demande pourquoi je suis plus à l'aise avec les spartiates face a l'ego des athéniens, j'étais en route pour Sparte d'ailleurs, un des frères de ma tendre épouse avait demandé ma présence pour obtenir de mes conseils une clairvoyance nouvelle.
Les frères de Pénélope étaient des guerriers Lacédémoniens du plus bel acabit, mais néanmoins leurs sens de la famille et du devoir étaient au coeur de leur éducation et Pénélope avait elle aussi hérité de ce caractère enflammé de spartiate. Je ne pus m'empêcher de ricaner en repensant à ce pauvre membre de la délégation macédonienne qui avait eu le malheur de dire que les femmes n'étaient bonne qu'à être soumise et a satisfaire leurs maris en la fixant comme si c'était une vulgaire tête de bétail. Si cela n'avais tenu qu'à moi, je lui aurais arraché la mâchoire, mais Pénélope s'était avancé fière et droite comme une reine , portant sa robe rouge de Sparte et ses cheveux lâches. Elle s'était approché calmement face a l'homme moqueur qui était sur de son trait d'esprit. Elle avait souris avant de lui assigner un coup de tête d'une tel violence qu'un silence digne d'Hadès avait pris place dans la salle avant qu'elle l'achève d'une voix froide : je suis avant tout une femme de Sparte estime toi heureux que ce soit moi qui t'es remis a ta place et non mon époux ou mes frères car tu aurais été traîné par un cheval autour de la cité.
Ce souvenir me fit rire doucement, oui c'était une femme de caractère...
Après mon arrivée au port, je fis descendre mon cheval pour rejoindre Sparte, et le chemin le plus court et en passant par le mont targeyos qui surplombé la cité spartiate. Je talonnais mon cheval aussi sombre que la nuit pour l'inciter à avancer. Profitant du calme de Gaïa, je le laissais suivre le cours d'une rivière qui devait prendre sa source du cœur de la montagne. Curieux de naissance je le laissais le guidé jusqu'à la source. Je sentis nevma, ma monture, piaffer de mécontentement. Je mis pied à terre pour continuer.
Quel ne fût pas ma surprise de voir une jeune femme évanouie dans le cours d'eau, manquant par la même occasion de se noyé !
Je me précipitai alors pour sortir cette jeune femme de l'eau. Sous mes doigts je pus sentir un pouls en plus d'un souffle chaud. Avais je affaires a une nymphe ? Généralement les nymphes ne sont jamais seules...

Je l'allongeai sur le sol, ma couverture de voyage sous sa tête à la surveiller quand je vis un mouvement qui vint froncé son visage.

- Mademoiselle ? Tout va bien ?