Invité Invité | Sujet: Petits cahiers... de Calypso ! Lun 15 Juil 2013 - 16:07 | |
| Ben vouala ;)J'ai décider de mettre en ligne quelques inspirations du moment... que je trouve pas mal ... A vos lectures ! - Cyantil:
La fugitive avait depuis longtemps dépassé les portes de la ville. Elle survolait presque le sol, sa grâce et ses courbes envoutantes divergeaient de l'expression apparue sur son visage d'Elfe. La tension, la peur et la concentration marquaient désormais ses traits.
Cyantil avait vécu depuis son plus jeune âge à ses dépends, en raison de l'absence de ses parents durant son enfance. Sa mère, morte en lui donnant naissance et son père, renversé par un chariot de marchandise, avait perdu la vie quelques années plus tard. Elle avait alors 5 ans.
Depuis ce moment tragique, elle se trouva seule. Seule dans l'immensité des ténèbres froids. Au bout de 2 ans de vie mendiante, Cyantil décida de prendre sa vie en main. Elle s'entraînait la nuit alors que tout le peuple dormait. Elle sautait de toits en toits, courait, bondissait, faisait des pirouettes et atterrissait toujours en douceur, gracieusement. Sa souplesse et sa forme physique augmentaient chaque nuit. La jeune Elfe prit un jour la résolution d'apprendre à manier les armes. Elle vola deux poignards chez un artisan de talent, et dès qu'elle sut parfaitement les manipuler, elle posta une annonce à travers la ville à qui voulait la défier.
L'attente ne fut pas longue, car plusieurs guerriers vinrent la combattre. Elle les élimina tous. Sa renommée fut bientôt grande et plusieurs célèbres combattants vinrent l'attaquer. Elle ne perdit jamais un combat.
Au fil des années, elle murissait et encaissait de plus en plus d'argent pour les combats qu'elle menait. Mais bientôt, cette vie riche et monotone, elle la laissa de côté et disparut. Personne ne savait ce qu'elle était devenue, en tout cas jusqu'à ce soir-là.
De son côté, elle avait abandonner cette vie pour faire partie du clan des Voleurs. Cyantil trouvait cette vie-là trépignante, pleine d'action.
Son supérieur lui donnait certaines missions qui requéraient la présence féminine, mais ce qu'elle aimait par dessus tout, c'est sa liberté…
Personne ne pourrait la lui arracher, car elle la gardait jalousement. Mais sa dernière mission pour atteindre le grade de maître Voleuse, elle, avait mal tournée. La jeune Elfe avait malencontreusement commis une erreur, et elle lui couta sa vie.
Elle courait à perdre haleine depuis plus d'une demi-heure, et sentant qu'elle ne s'en sortirait pas cette fois, elle se retourna pour faire face à ses agresseurs, aux soldats de l'empereur.
Souriante, elle sorti de leur fourreaux deux poignards à la lame brillante au clair de lune, ses armes favorites. Dès qu'ils arrivèrent, essoufflés et encombrés de leurs lourdes armures, les soldats firent cercle autour d'elle. Nullement inquiète, Cyantil les observa un par un, afin de surprendre celui qui l'attaquera en premier.
Elle n'avait pas peur de la mort, car elle était libre. La mort, en cet instant, elle la regardait droit dans les yeux, fièrement. Car elle était libre. La liberté était ce qui comptait le plus pour elle, et ensuite venait sa vie.
Pourtant, elle se résolut à la vendre chèrement. Elle entama un chant elfique, de sa voie douce. Respirant profondément, fermant les yeux, la jeune Elfe se mit en garde, le sourire toujours aussi lumineux aux lèvres. Elle se défendit ainsi en chantant, les yeux fermés et en souriant. Les soldats tombaient un à un devant la puissance de leur ennemie… Mais, lorsque le dernier fut debout, un jeune soldat qui n'avait osé se mettre en avant, la jeune Elfe ne l'attaqua pas, elle ouvrit les yeux et, lentement, rangea ses armes dans leur fourreaux respectifs. Elle lui lança alors un regard infiniment heureux. Celui-ci, semblant soudainement se réveiller, porta son coup sans réfléchir. Il toucha Cyantil au coeur, et elle tomba.
Ce fut son dernier combat, mais elle ne le perdit pas, elle le gagna.
- L'appel du Sang:
L'appel du sang.
Un des termes que le humains croient connaître, comme ils croient connaître tous les mots de leurs langues… Pourtant, pour eux, qui ne chassent plus, qui mangent cuit et vivent en ville, est-ce que cela veut dire la même chose que pour nous ?
Nous, les loups, qui n'avons ni toit fixe, ni nourriture cuite ni même eau quand nous le désirons, croyez-vous que nous les voyons comment, les cerfs et les daims, comme des espèces protégées? Sûrement pas! Pour notre peuple, ils ne sont que des proies, des plats que l'on ne peut se procurer ni avec ce que les hommes appellent "l'argent", ni sans rien faire.
Nous devons chasser. Pister, suivre, courir, attraper, dépecer, et enfin, après parfois plusieurs jours de pistage assidu, avoir la chance d'obtenir sa part, souvent volée par les plus forts…. He oui, chez nous, c'est ainsi: Les plus fort subsistent, les plus faibles meurent.
Beaucoup de mes frères et soeurs sont morts de froid, de faim, de fatigue, et même tués par les adultes pour manger, quand les chasses étaient infructueuses… Heureusement, je fais parti des forts, des survivants. Chaque jour, pour chacun de nous est un combat qu'il faut mener. Un combat mortel. On se bat pour la vie, pour un monde meilleur, et on se couche le soir en espérant que le lendemain sera peut-être mieux, que la chasse sera bonne, que nos parents ne soient pas obligés de nous défendre contre les autres, parfois même au pris de terribles griffures…
Aujourd'hui, il ne reste que moi, Hardjhai, et ma soeur, Fierwa, comme descendants d'une lignée de huit louveteaux. Notre mère et notre père nous aiment et font le nécessaire pour que nous soyons toujours nourrit, soignés et éduqués. Je les aiment plus que tout au monde, car sans eux, je ne vivrais plus. Sans leur protection, je ne serais plus de ce monde. Sans leur amour, jamais je n'aurais survécu. Sans leur présence, je n'aurais probablement jamais vu le jour. Et ma soeur, la prunelle de mes yeux, aussi.
Je rêve, le soir, à nous, galopant fièrement sur de grandes plaines, gorgées d'eau et dont les forêts sont remplies de cervidés. Je rêve de ce monde, seul mais accompagné par mes parents, ma soeur ainsi que tous les autres, car je leur souhaite aussi cela; la vie, tout simplement. De l'eau, de la nourriture à profusion, de la paix et de l'amour…
Mais dès l'aube, quand la bise froide me tire de ces rêves doux, je me lève et, quand le soleil apparaît à l'horizon, je sors.
Et à ce moment-là, je prie silencieusement pour tous ceux que je connais et que j'ai connu, et je prie aussi pour que je puisse revenir ce soir à la tanière, afin de prolonger ce rêve sans fin, vers l'éternité.
- Meg Williams:
Mon nom est Meg, Meg Wiliams. J'habite une banlieue dans le secteur de Guerlectasia, une cité dont tout être vivant connaît l'existence. J'ai bientôt douze éclipses, je serai donc dans quelques mois… reconnue comme une femme. Je devrai à ce moment-là, ou plutôt mes parents, devront unir deux familles, me marier, et comme les contes de fées que je lisait quand j'étais petite, avoir beaucoup d'enfants… Mais je ne suis pas comme les autres. Je ne veux pas d'une vie comme celle que l'on me tend sur un plateau. Je veux de l'aventure, de l'amour réel, de l'adrénaline… mais en aucun cas être enfermée dans une de ces maisons bancales et bon marché dans lesquelles on doit faire coucher dix gamins et cuisiner tranquillement toute la journée!
En tout cas, cette vie misérable, déjà toute tracée et sans artifice, je la connaît que trop bien, et y avoir vécu jusqu'à maintenant m'a été un martyr. Et je sais sûrement une chose. Jamais je ne laisserai mes enfants -si un jour j'en ai- vivre dans une telle… médiocrité.
Comme tous les elqorais -habitants de la contrée d'Elqor- j'ai la peau dorée et les cheveux noirs. Par contre, mon caractère n'est pas d'ici. Je le sens et je le sais. Pendant que les autres jeunes filles se maquillent, se pomponnent et s'habillent, pendant qu'elles rêves au plus beau Skaré -jeune homme qui cherche une épouse-, pendant qu'elles s'amusent à s'occuper des tâches ménagères, moi, je m'évade… dans les bois, les clairières et les ruisseaux, je laisse cette vie dont je ne veux rien et qui ne m'en apportera pas autant. Je n'ai jamais été à ma place ici, et je ne le serai jamais.
Aujourd'hui, j'ai décidé de partir. A la veille de mes douze éclipses, je m'en vais, pour de bon, mener ma vie autre part, devenir quelqu'un.
Meg Wiliams, la fille du désespoir.
- L'Affaire Sheerley Standstorm (1):
Mirley Costdom se réveilla en sursaut, les yeux vides, la bouche tremblante. La main hésitante, la jeune femme tâtonnait maladroitement la surface de sa table de nuit, afin d'y dénicher son précieux réveil, se situant probablement en dessous les dossiers mal empilés et les emballages de bars énergétiques éparses. Enfin !
3h52
Ces quelques secondes de recherche lui avait fait totalement oublier son horrible cauchemar. La vision, à présent qu'elle y pensait, revenait d'elle-même. La chassant d'un balayage de main, comme on enlève une poussière gênante, Mirley se recoucha au dos sur le matelas poisseux de transpiration. Oui, elle était fatiguée. Non, ce ne sera pas un mauvais rêve qui l'empêchera de se reposer tranquillement. Décidée coûte que coûte à se régaler des dernières heures de sommeil qui lui restaient, elle se tourna sur le flanc, et presque instantanément, s'endormi.
Pas pour longtemps.
La jeune femme fut réveillée, une demi-heure plus tard, par la sonnerie chantante de son portable. Une reprise d'un des tubes des Black Eye Peas, "Get It Retarded". Maugréant, elle décrocha. Son patron.
"- Monsieur Aaron ? - Bonsoir, Costdom. Tu as du pain sur la planche. - …très bien, j'arrive, … laissez-moi juste une minute."
Mirley bailla plusieurs fois avant de se lever, et d'enfiler rapidement ce qui lui tombait sous la main ; Jean moulant délavé - tout droit sorti du pressing - et chemisier classe noir. Satisfaite de sa pioche, elle jeta un coup d'oeil au miroir mural de sa chambre à coucher : désastre. Son maquillage avait coulé à cause de la transpiration, ses cheveux mettraient un temps fou à se lisser, ses yeux étaient bouffis et deux poches noires les cernaient. De la chambre, Mirley prit la direction de la salle de bain. Le résultat lui parut satisfaisant au bout d'une petite dizaine de minutes. Elle descendit les escaliers de bois le plus rapidement que le purent ses pauvres jambes endolories, attrapa sa ceinture - précédemment pendue négligemment au volute de l'escalier. D'un même coup, arrivée à la cuisine, Mirley se saisit habillement d'un dossier vierge ainsi que d'une barre chocolatée, qu'elle n'eut aucun mal à finir en deux bouchées. Empoignant son blouson, la jeune femme sortit de l'appartement. Après avoir fermé la porte à clef, elle descendit les marches du perrons deux à deux. On apercevait déjà dans l'écran noir les phares de la voiture qui allait l'amener à "son lieu de travail". Se rapprochant de celle-ci, elle fourra sa main dans le dossier vierge afin d'en ressortir, quelques secondes plus tard, une petite carte qu'elle épingla - avec une telle dextérité qu'on aurait dit qu'elle le fit depuis son enfance - sur son blouson noir.
" Mirley Santa Costdom, services secret section affaires irrésolues"
à suivre . . .
Voili J'en rajouterai d'autres au fil de mes écrits
Dernière édition par Calypso le Mer 24 Juil 2013 - 21:48, édité 1 fois |
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